Le Hardbop
Ce genre musical était en quelque sorte l’opposé du cool jazz. Essentiellement adopté par les musiciens afro-américains, il est à la fois une revendication identitaire et un nouveau langage de Jazz issu du Bebop.
Des caractéristiques et de l’origine d’un mouvement nouveau du Jazz – le Hardbop
La Hardbop est le fruit d’un mouvement à travers lequel les Noirs-américains reconnaissent leurs origines. Ne s’identifiant pas dans le cool jazz, les jazzmen noirs, pour la plupart de la côte est, ont voulu faire retourner le jazz à ses basiques, en lui redonnant vie à travers un style original et plus énergique.
Ce mouvement, appelé « Black is beautiful », se caractérisait d’une part par un retour vers les bases de la musique, un retour aux sources et aux profondeurs de la musique d’Afrique. D’autre part, il se distinguait par son agressivité, une agressivité strictement musicale, qui était le parfait opposé des idéaux du cool jazz.
A cela, il faut ajouter les harmonies du blues, ainsi que quelques accents du gospel à travers des jeux de piano et de saxophone. Aussi faut-il dire que même si ce mouvement de jazz revêt quelques-unes des subtilités harmoniques du Bebop, il est bien plus rythmé que ce dernier.
La contribution des musiciens de Jazz, et des batteurs comme Art Blakey, a probablement joué un rôle majeur dans ce renouveau clé de l’histoire du jazz. Avec eux, la batterie a retrouvé sa place et son importance dans les formations de jazz.
Hardbop – l’évolution d’un Jazz plus énergique
Il est souvent pratiqué par un quintet de jazz réparti selon des attributions spécifiques. Le quintet formé en 1954 par le batteur Max Roach et le trompettiste Clifford Brown, que rejoint Sonny Rollins un an plus tard, aura contribué à révéler les véritables caractéristiques de ce mouvement. D’ailleurs, par la suite, il a été fréquent de voir un groupe de jazz ou un quartet de Jazz l’adopter.
Toutefois, c’est le groupe de musiciens de Jazz « Jazz messengers », créé par Art Blakey et Horace Silver, que la conception majoritaire reconnaîtra comme premier représentant de ce style. Miles Davis, après avoir embauché John Coltrane dans son quintet de jazz, suivra à son tour le mouvement en 1955.
Par ailleurs, le trombone fit son apparition dans l’univers du Hardbop, suite à une association entre Sonny Rollins, Thelonius Monk et Silver, avec la participation de Jay Jay Johnson. On est en 1957. Plus tard, ce « Neo bop » enregistrera un remarquable essor, et fera l’unanimité.